Dans la nuit du 3 mai 2025, les services des douanes de Saint-Martin ont intercepté un conteneur de bananes en provenance d’Amérique du Sud dissimulant 85 kg de cocaïne, d’une valeur estimée à plus de 7 millions d’euros à la revente , selon les Douanes françaises. Cette saisie record confirme le rôle de plaque tournante que l’île joue désormais dans le trafic de stupéfiants en zone Caraïbe.
L’enquête, coordonnée avec l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), a abouti à l’arrestation de deux dockers et d’un transitaire local suspectés d’avoir orchestré la dissimulation de la drogue .
Face à cette menace, la préfecture de Guadeloupe et des îles du Nord a annoncé le doublement des patrouilles mobiles dans les zones portuaires et aéroportuaires, l’installation de scanners haute performance sur le terminal à conteneurs de Galisbay, ainsi que la création d’une cellule interservices réunissant douanes, gendarmerie et police aux frontières pour renforcer la lutte contre les stupéfiants .
Selon le bilan des douanes, Saint-Martin concentre désormais 15 % des saisies de cocaïne effectuées dans les Outre-mer français, contre 8 % en 2023, signe d’une intensification des flux illicites via les îles du Nord.
Les professionnels du port, dont certains étaient soupçonnés de complicité, demandent une formation renforcée et des contrôles systématiques pour rétablir la confiance.
En parallèle, la gendarmerie a déployé des équipes cynophiles supplémentaires à l’aéroport de Grand-Case, visant à intercepter la drogue avant tout embarquement vers la métropole.
Ce renforcement global des contrôles, amphibies et aériens, entend briser les chaînes logistiques des narcotrafiquants avant qu’elles ne prospèrent davantage. Les autorités misent également sur une coopération accrue avec les territoires voisins — Caraïbes néerlandaises et anglophones — pour démanteler définitivement les réseaux implantés dans la région.
La Rédaction d’Opinion Internationale