Enfin une prise de parole d’un dirigeant politique national sur les Outre-mer qui pourrait faire bouger les lignes ! Et ce n’est qu’un début !
Jusque-là, Manuel Valls, ministre d’Etat, ancien Premier ministre et ministre des Outre-mer, avançait de semaine en semaine sur ses projets d’inspiration socialo-dirigiste sur la vie chère d’une part et sur l’autonomie voire l’indépendance-association qu’il pourrait céder aux indépendantistes de Nouvelles Calédonie voire d’autres territoires ultramarins.
Mais Manuel Valls n’est pas seul à décider de l’avenir de la République et il serait temps qu’au sein d’une d’un bloc central bien fragile autour du gouvernement de François Bayrou, une voix institutionnelle et économique sérieuse, correspondant d’ailleurs davantage aux valeurs de cette partie centrale du spectre politique de notre République, tape enfin du poing sur la table.
La petite histoire retiendra que c’est Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, qui s’est, le premier, sur CNEWS et au micro de Sonia Mabrouk, exprimé avec force pour avertir que la Nouvelle-Calédonie est et restera un territoire français. Et que la République se doit de l’affirmer haut et fort.
La même exigence de réaffirmation de l’ancrage des Outre-mer dans la République française est nécessaire aux Antilles et plus particulièrement en Martinique où le mouvement contre la vie chère a été initié par des indépendantistes plus ou moins cachés qui sont en train de s’allier avec des députés LFI et des socialistes pour constituer un front autonomiste radical.
Les projets d’indépendance association de Manuel Valls pour la Nouvelle-Calédonie n’auront pas de majorité au Parlement et doivent être définitivement abandonnés. Il est urgent que le prochain président de LR, mais aussi les partis Horizon d’Edouard Philippe et le Modem de François Bayrou clarifient leurs positions.
Bien mieux qu’une surenchère dirigiste et indépendantiste, les Outre-mer ont besoin d’une grande loi d’adaptation du droit national et européen à nos territoires éloignés de l’hexagone. Oui à une grande loi relance de l’investissement, dans tous les sens du terme, dans les territoires ultramarins, notamment par des incitations fiscales audacieuses et des encouragements à s’y installer. C’est un tel projet que le gouvernement de François Bayrou, qui serait largement soutenu par le Sénat sur cette voie, devrait confier à monsieur Manuel Valls !
Michel Taube